En 2012, la Commission
européenne a officiellement proposé une règlementation de l’identification électronique. Cette dernière
devrait avoir désormais un fonctionnement commun dans l’ensemble des pays européens.
Qu’est-ce qu’une identité numérique ? Il s’agit d’un
moyen de prouver son identité réelle sur internet. Il y a déjà bon nombre d’années
que des consignes communes en termes d’identités numériques existent mais elles
étaient toutes nationales et, bien entendu, leurs codes différaient selon les
pays. C’est la raison pour laquelle la Commission européenne souhaite mettre en
place un cadre européen de l’identité numérique. Les pays membres de l’Union
Européenne sont déjà liés sur plusieurs plans : écologique, économique ou
même culturel, celui d’une identité partagée sur le net manquait donc à
l’appel. Cette nouvelle loi constitue le prolongement de la directive
européenne de 1999 sur la signature électronique. Les autorités espèrent renforcer
son infaillibilité et même créer un « marché intérieur des signatures
électroniques ».
L’identité numérique accessible partout c’est aussi une
question d’économie et de confiance. Tout d’abord, c’est un plus économique car
moins il y a de difficultés administratives, plus le commerce est facilité. Les
échanges inter-états au niveau européen se trouveraient ainsi boostés. C’est,
par ailleurs, également une question de confiance car s’il n’est pas toujours
obligatoire de donner sa véritable identité sur le web, dans certains cas comme
pour la consultation de documents personnels il est nécessaire de s’identifier
selon ses vraies données. La Commission européenne l’a bien compris et tente,
avec cette nouvelle règlementation, de permettre une sécurité accrue lors de
nos identifications sur internet que ce soit sur les sites administratifs nationaux
ou européens. En effet, les Etats membres de l’Union se verront sommés de
reconnaître et d’accepter les identités électroniques émises par les autres
Etats à partir du moment où elles sont inscrites sur la liste publiée par la
Commission.
Les aspects positifs d’un tel règlement ne s’arrêtent pas là
puisque celui-ci avantage et simplifie indéniablement la vie des étudiants qui
pourront directement s’inscrire en ligne dans une université étrangère au lieu
de se déplacer, celle des individus souhaitant s’installer ou se marier dans un
autre pays de l’Union Européenne ou encore celle des patients qui ont besoin
d’une assistance médicale dans un autre pays et qui pourront consulter leur
dossier médical en ligne en toute sécurité.
Pour conclure, certains critiquent le manque d’utilité du
projet de la Commission, en affirmant qu’elle serait nécessaire seulement dans
des cas très rares. D’autres, en revanche, soutiennent cette future loi,
vectrice d’une sécurité identitaire plus grande sur le net, un paramètre non
négligeable dans le contexte actuel de danger quant à la protection de notre
identité numérique.
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