jeudi 21 novembre 2013

Les réseaux sociaux : le Pôle emploi de la nouvelle génération


Aujourd’hui, notre identité numérique et notre présence sur les réseaux sociaux peuvent être un bon moyen d’obtenir un emploi  mais il s’agit là d’une arme à double tranchant car la perte de contrôle de notre e-réputation peut parfois nous jouer de bien mauvais tours. 
 
Si les sites dédiés aux recherches d’emplois tels que Step Stone, Cadremploi ou Monster sont déjà connus et utilisés depuis de nombreuses années par les recruteurs et les demandeurs d’emplois, c’est aujourd’hui au tour des réseaux sociaux de s’imposer dans le cercle très fermé des job boards, c’est-à-dire des sites emploi permettant d’accéder à une liste d’offres et de déposer son CV. En effet, Twitter, LinkedIn, Viadeo ou encore Facebook peuvent désormais servir à décrocher un poste. D'après une étude réalisée en 2011, 49% des DRH les utilisent pour recruter et 30% des candidats y recourent pour leur recherche d'emploi. On peut donc en conclure qu’en seulement quelques années, l’embauche 2.0 s’est véritablement démocratisée. Ce type de recherche inédit permet de multiplier les chances de se faire remarquer à la fois du côté demandeur mais aussi du côté employeur. Les entreprises cherchent de plus en plus à attirer les candidats via une communication différente dans le but d’améliorer la qualité des recrutements. Effectivement, en se créant une page sur l’un des nombreux réseaux sociaux, les entreprises ont la possibilité de faire valoir le type d’employés recherchés, leur fonctionnement et même leurs valeurs. Ainsi, les demandeurs d’emplois qui vont consulter ces pages vont savoir si leur profil correspond aux attentes de l’entreprise pour laquelle ils souhaitent postuler. 

LinkedIn et Viadeo sont les deux sites les plus populaires en ce qui concerne la recherche d’emploi via les réseaux sociaux. Néanmoins, malgré un nombre important d’inscrits dans ce but, seul 20% d’entre eux parviennent à trouver un emploi. Cette constatation plutôt désolante ne provient pas des employeurs mais bien des postulants qui, une fois leur compte créé, le laissent souvent à l’abandon et ne l’alimentent pas assez régulièrement. Une sorte de cercle vicieux s’installe alors car le manque d’intérêt des demandeurs d’emplois sur les réseaux sociaux pousse inévitablement les employeurs à utiliser majoritairement les sites classiques de recherche d’emplois où le taux de réponse est meilleur. Twitter a lui aussi attiré beaucoup de monde dans la course à l’emploi 2.0 mais plus de la moitié des offres proposées sont en fait des offres de stages et non d’emplois à proprement parler. 




Toujours à la pointe de la nouveauté, le site Facebook a ouvert il y a tout juste un an une section dédiée à la recherche d’emplois : le "Social jobs partnership". Il s’agit d’un partenariat entre le réseau social, le ministère américain du Travail et plusieurs associations nationales d'employeurs. Mark Zuckerberg a tout simplement eu l’idée ingénieuse de créer un service officiel de quelque chose qui se faisait auparavant de manière informelle. En effet, de nombreux employeurs se rendaient déjà sur le site afin de trouver des candidats potentiels. Si le nouveau jouet de Facebook est pour l’instant source de bugs, il n’est pas impossible que le géant des réseaux sociaux concurrence LinkedIn en termes de recherche d’emplois d’ici quelques années.

Les réseaux sociaux présentent donc de nombreux avantages mais ils peuvent également être néfastes selon l’utilisation que nous en faisons. En effet, les recruteurs vont de plus en plus consulter les profils Facebook ou Twitter des candidats et n’y trouvent pas que des choses positives. Que ce soit des photos d’une soirée un peu trop arrosée, des orientations sexuelles ou politiques bien tranchées ou encore de forts engagements associatifs, il ne faut pas oublier que nos opinions ne sont pas forcément celles de nos futurs employeurs. De plus, selon une étude relayée par le Huffington Post, 1 jeune sur 10 se serait vu refuser un emploi à cause de sa présence en ligne. En effet, une simple photo, un statut ou un « like » peut entraîner des répercussions plus que déplaisantes sur la future vie professionnelle des jeunes. Le problème le plus important n’est pourtant pas ici, il se situe dans le manque de sensibilisation des jeunes quant à leur utilisation des réseaux sociaux. Ceux-ci semblent, pour la plupart, ne pas avoir conscience de la barrière inévitable qu’il faut établir entre vie privée et vie professionnelle. D’après l’institut américain On Device Research, les deux tiers des 16-34 ans interrogés ont déclaré ne pas considérer les réseaux sociaux comme un danger pour leur futur professionnel et 70% ne rompraient pas avec leur utilisation des réseaux sociaux même si celle-ci était un frein à leur carrière. Ces résultats sont plutôt inquiétants et c’est la raison pour laquelle une mise en garde contre les dangers de l’utilisation des réseaux sociaux est nécessaire, dès le plus jeune âge.

En définitive, les réseaux sociaux sont bien des facteurs non négligeables et très utiles dans la recherche d’emplois mais uniquement à condition d’en avoir un usage raisonné et informé. De plus, il ne faut surtout pas oublier que les sites utilisés à des fins personnelles ne doivent pas empiéter sur ceux dédiés à des fins purement professionnelles car le mélange des deux ne fait en aucun cas bon ménage ! 

Pour plus de détails concernant ce que regardent les employeurs sur notre profil et ce qu’ils attendent réellement quant à notre utilisation des réseaux sociaux, nous vous invitons à visionner cette vidéo :


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