mardi 12 novembre 2013

Le fondateur de Silk Road démasqué grâce aux traces numériques

Personne n’échappe à la traçabilité sur Internet, c’est ce qu’a pu constater Ross William Ulbrich le mois dernier. Connu sous le nom de Dread Pirate Roberts, le fondateur du site web Silk Road (surnommé « l’e-Bay de la drogue ») a été arrêté par le FBI le 1e octobre. Son « supermarché virtuel » permettait depuis début 2011 d’acheter et de vendre bon nombre de produits illégaux, allant de la drogue à de fausses cartes d’identité en passant par des logiciels de piratage informatique. Si Ross William Ulbricht a longtemps pu faire tourner sa petite affaire en toute tranquillité, c’est parce que Silk Road se trouvait dans une partie du web méconnue du grand public : le web invisible. Non indexé par les moteurs de recherche classiques, comme Google, il garantit aux internautes l’anonymat le plus complet, leur activité en ligne ne pouvant en aucun cas être associée à leur véritable identité. Ajoutez à cela l’utilisation d’une devise virtuelle indétectable, le Bitcoin, et vous obtenez un site à la sécurité quasiment infaillible.

 exemple d'annonces postées sur Silk Road

Pourtant, même les plus expérimentés peuvent relâcher leur attention. Ross William Ulbricht faisait la promotion de son site sur différents forums spécialisés, sur lesquels il a commis l’erreur d’associer à son pseudonyme une adresse mail contenant son nom de famille. Il a alors suffi au FBI d’effectuer un regroupement de données pour découvrir sa véritable identité, puis de le géo-localiser alors qu’il se connectait à Internet depuis un café pour finalement procéder à son arrestation. Les autorités américaines ont alors fermé le site et saisi 26 000 Bitcoins (soit environ 3,6 millions de dollars), somme équivalente à près de 0,2% des Bitcoins en circulation.

Si un nouvel administrateur a assuré la réouverture de Silk Road début novembre, cette affaire remet tout de même en question la sécurité du web invisible. Ce paradis de la cybercriminalité pourrait en fait s'avérer moins sûr qu'il n'y paraît car, aussi prudents que nous soyons, nous laissons toujours des traces de notre passage sur le net.


Article de France 24 : Comment le FBI a remonté la piste du fondateur de "The Silk Road"

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