samedi 30 novembre 2013

Les smartphones, ces traceurs oubliés.

Après vous avoir sensibilisé aux traces que vous laissiez sur la toile, nous vous proposons quelques conseils permettant de "sécuriser" votre navigation lorsque vous vous connectez au net... A partir de votre Smartphone !

Car oui, nous avons tendance à l'oublier, mais l'utilisation d'applications, tout comme la consultation de pages Internet sur des smartphones est un  type de navigation sur le net comme un autre. Et qui dit navigation sur le net, dit traces numériques et/ou récupération de données ! 




Nous vous proposons un florilège d'astuces que le site Rue89 avait répertorié dans un article publié en août dernier.

 - Premier des réflexe à avoir : désactiver la géolocalisation. Chaque Smartphone propose ce réglage, qui se trouve généralement dans la rubrique "Paramètres"
- Être vigilant et bien prendre connaissance des détails des messages d'avertissement qui s'affichent lors du téléchargement d'une application. Ils font souvent référence à la nature des données récupérées par cette dernière.
- Choisir intelligemment votre navigateur. Certains, comme Firefox mobile, vous permettent de mieux protéger vos données, en proposant par exemple des fenêtres de navigation privée. 

Les plus consciencieux d'entre vous iront jusqu'à utiliser le réseau Thor, qui rend votre traçage quasi-impossible. Néanmoins, bon nombre d'utilisateurs de smartphones, même s'ils sont conscient des traces qu'ils laissent lors de leurs navigations, ne souhaitent pas utiliser ce genre de réseau, car ils jugent leur installation trop fastidieuse et sont réticents quant à la perte de vitesse de navigation entrainée par ce procédé.

La liste complète des précautions à prendre est longue, mais elle permet de diminuer sensiblement la quantité de traces numériques que nous laissons derrière nous lors de nos connexions mobiles.

"On the Internet, nobody knows you're a dog"

"On the Internet, nobody knows you're a dog" ("sur Internet, personne ne sait que tu es un chien"), telle est la légende du célèbre dessin de presse de Peter Steiner publié dans le New-Yorker le 5 juillet 1993. Ce dessin illustre l'image qu'Internet offrait à ses débuts, celle d'un lieu où les internautes évoluent dans l'anonymat le plus complet : en utilisant un pseudonyme, ils peuvent sans problème dissimuler leur véritable identité. Ils sont alors en mesure de naviguer librement sur le net sans crainte de voir leur identité virtuelle associée à leur identité réelle.

Pourtant, bien des choses ont changé depuis la publication de ce dessin de presse. Aujourd'hui, même en dissimulant au mieux notre identité, nous pouvons être trahis par les traces numériques que nous laissons inévitablement, et nombre de parodies du dessin de Peter Steiner affluent désormais sur le web. Ce revirement de situation est parfaitement représenté par Nick Scott sur Anonymizer - site permettant de limiter les traces que nous laissons sur le net :

Pensant pouvoir naviguer anonymement sur le web, le chien se connecte à Internet. Cependant, en se rendant sur le site d'une boucherie, puis en consultant une recette de viande maigre et en se rendant sur une page consacrée aux os à moelle, le chien est démasqué. Ce dessin humoristique est une bonne illustration nous rappelant que même si nous pensons naviguer anonymement sur Internet, notre activité en ligne peut bien souvent permettre de découvrir notre véritable identité.

vendredi 29 novembre 2013

Oncle Sam is watching you

La NSA (National Security Agency) a fait la une de bon nombre de quotidiens ces derniers mois depuis la révélation au grand public du véritable réseau d'espionnage que constitue notamment le programme PRISM. Si peu de gens étaient assez naïfs pour croire que leurs cyber-actions n'étaient pas dument répertoriées dans des archives, ce qui a réellement choqué l'opinion publique, ce sont les intrusions quasi systématiques dans la vie privée des internautes ainsi que leur légitimation sous couvert de motifs sécuritaires.
Comme l'explique l'agent des renseignements qui a rendu publiques les informations concernant les agissements de la NSA, les  agents américains « peuvent littéralement regarder vos idées se former au fur et à mesure que vous les tapez sur votre clavier. »
Que les gouvernements soient en mesure d’accéder à chaque donnée mise en ligne par les internautes semble plutôt évident, mais ce qui semble inconcevable, c'est que ces données soient ensuite exploitées à des fins commerciales. La vente de données personnelles par les moteurs de recherche et autres réseaux sociaux s'est retrouvée sous le feu des projecteurs depuis l'explosion du scandale lié à la NSA, les internautes cherchant enfin à savoir qui pouvait avoir accès à leurs données.


Si pour les profanes aucune mesure réellement efficace ne semble pouvoir être prise, cela n'empêche pas certains collectifs de vouloir sensibiliser les internautes par le biais de campagnes diverses, comme l'a fait LTV Prod en mettant en ligne cette vidéo.


Bien que traitant du sujet de la récupération des données des internautes sur un ton humoristique, cette parodie de publicité ventant les mérite du Cloud envoie un réel message de sensibilisation : vos cyber- faits et gestes ne sont pas anodins et bien répertoriés, avec ou sans votre accord.
Néanmoins, cette vidéo souligne bel et bien un paradoxe : comment s'offusquer de l'utilisation de nos données lorsque ces données sont la plupart du temps entrées sciemment par les utilisateurs sur des plateformes de stockage en ligne ou de réseaux sociaux ? 

jeudi 21 novembre 2013

Les réseaux sociaux : le Pôle emploi de la nouvelle génération


Aujourd’hui, notre identité numérique et notre présence sur les réseaux sociaux peuvent être un bon moyen d’obtenir un emploi  mais il s’agit là d’une arme à double tranchant car la perte de contrôle de notre e-réputation peut parfois nous jouer de bien mauvais tours. 
 
Si les sites dédiés aux recherches d’emplois tels que Step Stone, Cadremploi ou Monster sont déjà connus et utilisés depuis de nombreuses années par les recruteurs et les demandeurs d’emplois, c’est aujourd’hui au tour des réseaux sociaux de s’imposer dans le cercle très fermé des job boards, c’est-à-dire des sites emploi permettant d’accéder à une liste d’offres et de déposer son CV. En effet, Twitter, LinkedIn, Viadeo ou encore Facebook peuvent désormais servir à décrocher un poste. D'après une étude réalisée en 2011, 49% des DRH les utilisent pour recruter et 30% des candidats y recourent pour leur recherche d'emploi. On peut donc en conclure qu’en seulement quelques années, l’embauche 2.0 s’est véritablement démocratisée. Ce type de recherche inédit permet de multiplier les chances de se faire remarquer à la fois du côté demandeur mais aussi du côté employeur. Les entreprises cherchent de plus en plus à attirer les candidats via une communication différente dans le but d’améliorer la qualité des recrutements. Effectivement, en se créant une page sur l’un des nombreux réseaux sociaux, les entreprises ont la possibilité de faire valoir le type d’employés recherchés, leur fonctionnement et même leurs valeurs. Ainsi, les demandeurs d’emplois qui vont consulter ces pages vont savoir si leur profil correspond aux attentes de l’entreprise pour laquelle ils souhaitent postuler. 

LinkedIn et Viadeo sont les deux sites les plus populaires en ce qui concerne la recherche d’emploi via les réseaux sociaux. Néanmoins, malgré un nombre important d’inscrits dans ce but, seul 20% d’entre eux parviennent à trouver un emploi. Cette constatation plutôt désolante ne provient pas des employeurs mais bien des postulants qui, une fois leur compte créé, le laissent souvent à l’abandon et ne l’alimentent pas assez régulièrement. Une sorte de cercle vicieux s’installe alors car le manque d’intérêt des demandeurs d’emplois sur les réseaux sociaux pousse inévitablement les employeurs à utiliser majoritairement les sites classiques de recherche d’emplois où le taux de réponse est meilleur. Twitter a lui aussi attiré beaucoup de monde dans la course à l’emploi 2.0 mais plus de la moitié des offres proposées sont en fait des offres de stages et non d’emplois à proprement parler. 




Toujours à la pointe de la nouveauté, le site Facebook a ouvert il y a tout juste un an une section dédiée à la recherche d’emplois : le "Social jobs partnership". Il s’agit d’un partenariat entre le réseau social, le ministère américain du Travail et plusieurs associations nationales d'employeurs. Mark Zuckerberg a tout simplement eu l’idée ingénieuse de créer un service officiel de quelque chose qui se faisait auparavant de manière informelle. En effet, de nombreux employeurs se rendaient déjà sur le site afin de trouver des candidats potentiels. Si le nouveau jouet de Facebook est pour l’instant source de bugs, il n’est pas impossible que le géant des réseaux sociaux concurrence LinkedIn en termes de recherche d’emplois d’ici quelques années.

Les réseaux sociaux présentent donc de nombreux avantages mais ils peuvent également être néfastes selon l’utilisation que nous en faisons. En effet, les recruteurs vont de plus en plus consulter les profils Facebook ou Twitter des candidats et n’y trouvent pas que des choses positives. Que ce soit des photos d’une soirée un peu trop arrosée, des orientations sexuelles ou politiques bien tranchées ou encore de forts engagements associatifs, il ne faut pas oublier que nos opinions ne sont pas forcément celles de nos futurs employeurs. De plus, selon une étude relayée par le Huffington Post, 1 jeune sur 10 se serait vu refuser un emploi à cause de sa présence en ligne. En effet, une simple photo, un statut ou un « like » peut entraîner des répercussions plus que déplaisantes sur la future vie professionnelle des jeunes. Le problème le plus important n’est pourtant pas ici, il se situe dans le manque de sensibilisation des jeunes quant à leur utilisation des réseaux sociaux. Ceux-ci semblent, pour la plupart, ne pas avoir conscience de la barrière inévitable qu’il faut établir entre vie privée et vie professionnelle. D’après l’institut américain On Device Research, les deux tiers des 16-34 ans interrogés ont déclaré ne pas considérer les réseaux sociaux comme un danger pour leur futur professionnel et 70% ne rompraient pas avec leur utilisation des réseaux sociaux même si celle-ci était un frein à leur carrière. Ces résultats sont plutôt inquiétants et c’est la raison pour laquelle une mise en garde contre les dangers de l’utilisation des réseaux sociaux est nécessaire, dès le plus jeune âge.

En définitive, les réseaux sociaux sont bien des facteurs non négligeables et très utiles dans la recherche d’emplois mais uniquement à condition d’en avoir un usage raisonné et informé. De plus, il ne faut surtout pas oublier que les sites utilisés à des fins personnelles ne doivent pas empiéter sur ceux dédiés à des fins purement professionnelles car le mélange des deux ne fait en aucun cas bon ménage ! 

Pour plus de détails concernant ce que regardent les employeurs sur notre profil et ce qu’ils attendent réellement quant à notre utilisation des réseaux sociaux, nous vous invitons à visionner cette vidéo :


Le ciblage comportemental, ou l’utilisation des traces numériques à des fins publicitaires


De plus en plus, les publicités proposées sur Internet sont en relation avec les pages récemment consultées. Vous l’avez certainement remarqué, il suffit désormais de lancer une recherche de coques de portable pour se retrouver assaillis de messages publicitaires proposant d’en acheter au meilleur prix ou d’accéder à un forum dédié aux téléphones portables. Cette technique est appelée le ciblage comportemental. Le principe est simple : utiliser les traces numériques des internautes pour pouvoir les cibler en fonction de leur activité sur le net.

En effet, si l’utilisateur est maître de son identité numérique (il peut choisir d’utiliser un pseudonyme ou encore de ne pas publier de photos), il n’est pas toujours conscient que des données d’un autre type sont collectées lorsqu’il se connecte. Sites visités, requêtes dans un moteur de recherche, intentions d’achat, toutes ces informations permettent aux annonceurs de déterminer un profil-type de l’internaute (son âge, son sexe, sa ville) duquel ils déduisent ses centres d’intérêt et ses comportements de consommation. Ils peuvent ainsi lui proposer des publicités individualisées, en accord avec ses centres d’intérêt.


Principe du ciblage comportemental


L’article « Facebook à la chasse aux souris », paru dans Libération écrans le 5 novembre 2013, nous apprend que le réseau social veut aller encore plus loin. Si les utilisateurs publient déjà de nombreuses informations les concernant, il se pourrait que prochainement, le moindre mouvement de notre curseur soit enregistré : les pages visitées, celles que nous hésitons à « liker » mais aussi les publicités qui nous intéressent et celles que l’on ferme instantanément. Cette traque encore plus poussée des internautes est encore une fois faite dans un seul but : rapporter encore et toujours plus d’argent en proposant des publicités adaptées à chacun.

Ainsi, nombre d’entreprises n’hésitent pas à user et abuser de stratégies visant à mieux connaître les internautes, qui sont parfois tracés à leur insu. Considérés comme de simples consommateurs, ils assistent désormais à une augmentation du nombre de publicités ciblées sur leur centres d'intérêt, mais surtout à une diminution de leur liberté de mouvement sur le net.


Tic&société : Le ciblage comportemental, une perte de contrôle des éditeurs sur les données de l’audience

mercredi 20 novembre 2013

L’identité numérique, même fonctionnement pour tous

En 2012, la Commission européenne a officiellement proposé une règlementation de  l’identification électronique. Cette dernière devrait avoir désormais un fonctionnement commun dans l’ensemble des pays européens. 

Qu’est-ce qu’une identité numérique ? Il s’agit d’un moyen de prouver son identité réelle sur internet. Il y a déjà bon nombre d’années que des consignes communes en termes d’identités numériques existent mais elles étaient toutes nationales et, bien entendu, leurs codes différaient selon les pays. C’est la raison pour laquelle la Commission européenne souhaite mettre en place un cadre européen de l’identité numérique. Les pays membres de l’Union Européenne sont déjà liés sur plusieurs plans : écologique, économique ou même culturel, celui d’une identité partagée sur le net manquait donc à l’appel. Cette nouvelle loi constitue le prolongement de la directive européenne de 1999 sur la signature électronique. Les autorités espèrent renforcer son infaillibilité et même créer un « marché intérieur des signatures électroniques ».

L’identité numérique accessible partout c’est aussi une question d’économie et de confiance. Tout d’abord, c’est un plus économique car moins il y a de difficultés administratives, plus le commerce est facilité. Les échanges inter-états au niveau européen se trouveraient ainsi boostés. C’est, par ailleurs, également une question de confiance car s’il n’est pas toujours obligatoire de donner sa véritable identité sur le web, dans certains cas comme pour la consultation de documents personnels il est nécessaire de s’identifier selon ses vraies données. La Commission européenne l’a bien compris et tente, avec cette nouvelle règlementation, de permettre une sécurité accrue lors de nos identifications sur internet que ce soit sur les sites administratifs nationaux ou européens. En effet, les Etats membres de l’Union se verront sommés de reconnaître et d’accepter les identités électroniques émises par les autres Etats à partir du moment où elles sont inscrites sur la liste publiée par la Commission.
 
Les aspects positifs d’un tel règlement ne s’arrêtent pas là puisque celui-ci avantage et simplifie indéniablement la vie des étudiants qui pourront directement s’inscrire en ligne dans une université étrangère au lieu de se déplacer, celle des individus souhaitant s’installer ou se marier dans un autre pays de l’Union Européenne ou encore celle des patients qui ont besoin d’une assistance médicale dans un autre pays et qui pourront consulter leur dossier médical en ligne en toute sécurité. 

Pour conclure, certains critiquent le manque d’utilité du projet de la Commission, en affirmant qu’elle serait nécessaire seulement dans des cas très rares. D’autres, en revanche, soutiennent cette future loi, vectrice d’une sécurité identitaire plus grande sur le net, un paramètre non négligeable dans le contexte actuel de danger quant à la protection de notre identité numérique. 


Article de 01 Business : vers un cadre européen de l'identité numérique

lundi 18 novembre 2013

Facebook ou comment être visible de tous en un clic ?



Le très célèbre réseau social a depuis peu supprimé de manière irréversible l’option permettant aux utilisateurs de cacher leur profil aux indésirables…

                                                                                  
Avec 24 millions de membres en France et plus d’un milliard dans le monde, Facebook est l’un des réseaux sociaux les plus populaires de la planète. Mais ces derniers temps, réseau social et confidentialité semblent être de moins en moins liés. En effet, Facebook a récemment procédé à une modification de ses paramètres de confidentialité qui consiste en la suppression de l’option permettant d'empêcher quiconque de trouver son profil Facebook via une recherche par nom. Depuis décembre dernier, l’option avait déjà été supprimée des comptes pour lesquels les utilisateurs ne l’avaient pas activée et elle a été définitivement éliminée sur l’ensemble des comptes du réseau social le 10 octobre 2013. Les utilisateurs ayant utilisé jusqu’à présent cette option se sont vus envoyer une notification les avertissant du changement. 




Avec de telles modifications, la vie privée de tout un chacun se retrouve désormais de plus en plus mise à l’épreuve. Cependant, le nombre de membres Facebook ne cesse de croître, à croire que la confidentialité et la protection de notre vie privée sur le net ne sont que des « facteurs optionnels » à notre utilisation du réseau social le plus fréquenté au monde.  

Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, se justifie en affirmant que : "nous retirons cette option parce qu'elle n'est pas aussi utile qu'avant, et qu'il existe maintenant de meilleurs moyens de gérer sa vie privée en utilisant les raccourcis de confidentialité". Il a également ajouté que ce paramètre de sécurité n’était pas infaillible et que les profils des utilisateurs étaient accessibles par d’autres moyens. 

Finalement, notre identité numérique n’a plus rien de personnel et nécessite une vigilance particulière pour ne pas tomber dans le piège d’un « ami d’ami » malveillant ou d’une utilisation non autorisée de nos données privées.